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Soutien à la participation à l'IIT 2019

Chantale Bidjang a reçu un soutien financier de la part de l’ACNV-SR. Elle a ainsi pu participer aux IIT 2019, en France.

“Je connais la CNV grâce aux cercles restauratifs. Je suis en contact avec plusieurs personnes actives dans ce mouvement, depuis plusieurs années.

J’étais très enthousiaste à l’idée de pouvoir participer aux IIT. Je sentais que j’allais y vivre quelque chose d’important.”

Les « IIT » ( International Intensive Training : Stage Intensif International ) offrent l’occasion de vivre le processus de la CNV en communauté. C’est une expérience d’immersion en Communication NonViolente durant une période prolongée (9 à 12 jours) afin de développer les connaissances, les aptitudes et la conscience de la Communication NonViolente. Les stages sont habituellement résidentiels.

Que vous a apporté la participation aux IIT ?

Avant, je me sentais impuissante et j’avais peu d’espoir que le monde pouvait changer. Je ne savais pas vraiment comme mettre en pratique ce que je ressentais.

Là-bas, j’ai compris que nous sommes tous inter-reliés et que le monde a besoin de moi et moi de lui pour faire les changements auxquels j’aspire. J’y ai rencontré des personnes du monde entier et j’ai senti tout de suite une interdépendance. Notre vie impacte celle des autres, plus que nous imaginons. Aujourd’hui, je reprends le pouvoir de ma modeste personne qui peut soutenir un ensemble.

J’ai pu vivre des prises de conscience qui ont apaisé ma culpabilité et mon accablement envers les gouvernements et la colonisation. Chaque jour, je laissais s’en aller des couches dont je portais le poids.

Je parle plus facilement de la CNV avec mes compatriotes au Cameroun. Je suis en communication avec un magistrat de là-bas et j’ai pu l’encourager à participer à un stage de CNV. Il en a ensuite partagé son expérience avec un francophone d’une ONG au Cameroun et maintenant, ils tiennent des groupes de pratiques ensemble.

Aussi, dans le centre médico-social où je travaille, je me sens plus à l’aise de vivre la CNV avec mes collègues et les patients.

Comment contribuez-vous à la CNV ?

A l'IIT, j’ai rencontré quelqu’un du Cameroun d’une partie avec laquelle nous sommes en guerre. J’en avais peur au début. Eh bien, nous nous sommes rejoints dans notre humanité. Ce fut très beau.

Le Cameroun a un réel besoin d’outils comme la CNV. Là-bas, la violence et d’autres comportements destructeurs sont encore trop présents dans certaines régions.

En 2010, j’ai fondé une école primaire dans un quartier défavorisé de Yaoundé, au Cameroun. Certains des enfants qui la fréquentent sont parrainés. Cela permet à d’autres enfants qui n’en auraient pas les moyens, d’être également scolarisés dans l’établissement.

Dans cette école, des locaux sont dédiés à une association de Communication Non-Violente et de cercles restauratifs. Le plus grand projet est de former les professeurs ainsi que d’autres adultes à la CNV pour qu’ils puissent l’enseigner auprès des jeunes.