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Nat'Aventure

1. Quel type de soutien avez-vous eu de la part de l'association CNV Suisse? Et quel projet avez-vous pu entamer, réaliser grâce à ce soutien ?

Nat’Aventure reçoit du soutien de l’ACNVSR depuis plusieurs années.

En plus d’un aide à la récolte des finances nécessaires, le projet reçoit aussi un soutien administratif. Ces aides montrent que l’Asssociation reconnaît le sens de notre projet. Cela permet de garder le lien et de pouvoir partager l’essence du projet avec le réseau CNV suisse.

La contribution financière de l’Association permet de soutenir les familles désireuses de participer à Nat’Aventure et qui ont peu de moyens. Egalement des fratries et des amis ont la possibilité de venir ensemble et de bénéficier d’un rabais. Ces finances sont aussi une motivation pour les animateurs. Ils en ont besoin pour la préparation et la réitération du projet qu’ils souhaitent rendre durable.

Nat’aventure, ce sont des jeunes de 13 à 17 ans qui partent à l’aventure et peuvent s’expérimenter dans un cadre porté par la CNV. Avec eux, Vincent et Pascal, tous deux certifiés formateur CNV, les accompagnent et leur transmettent les connaissances et le goût de la nature. Des intérêts qu’ils pratiquent depuis de nombreuses années et qui les ont poussés à réaliser ce projet de camps pour adolescents.

Pendant ces quelques jours, la CNV se vit dans l’instant, selon les situations. Des activités en lien avec le processus sont proposées et il y a parfois une thématique spécifique. Il y a aussi toujours une activité manuelle qui demande du temps, de la patience et de la persévérance. Tout cela invite à l’apprentissage du non-jugement de soi et des autres, porté par l’esprit de « ici et maintenant. »

2. Qu'est-ce qui vous a donné envie, amené à ce projet ?

Nous avons cette passion commune pour la nature. Pour ce projet, nous nous sommes inspirés de play in the wild, un programme en Amérique qui permet de vivre l’aventure dans un cadre de non-violence. Nous avons souhaité offrir à ces jeunes l’opportunité du contact avec la nature et la richesse de vivre une aventure ensemble. Dans cette expérience, la possibilité de pouvoir mettre des mots sur ce que l’on vit intérieurement et ensemble, les défis, les célébrations de ce qui se passe, tout cela amène le lien humain et permet de se rencontrer vraiment les uns les autres.

Pour nous, cela aurait été précieux d’avoir des moments comme ça en tant qu’adolescent : un espace où on peut se dire : c’est ok comme tu es. Un espace pour être-Humain et s’accepter dans nos états et nos mouvements intérieurs. Et sentir que l’on est là pour co-créer ensemble.

3. À quoi ce projet a-t-il pu contribuer ?

La plupart des jeunes en ressortent très touchés et enthousiastes d’avoir fait l’expérience d’une autre façon de s’exprimer, de créer du lien, d’une autre forme de dialogue.

Certains participants reviennent en séances individuelles pour continuer le travail. Certains jeunes reviennent chaque année. Un garçon de 17 ans a lui-même financé sa participation. Ces 3-4 jours amorcent un changement. Les jeunes vivent vraiment leur propre histoire. Ils peuvent laisser leur masques de côté (ndlr: le masque que l’on porte en croyant devoir jouer un rôle et non pas le masque sanitaire !) et sortir des comparaisons.

Les jeunes vivent leur propre aventure et leurs potentiels ne sont pas gâchés. Elle sera accueillie et précieuse comme elle est. De voir les jeunes qui reviennent nous étonne et nous enthousiasme.

Nous rêvons de montrer qu’il y a une autre façon d’être en relation. En tenant compte les uns des autres et non avec pouvoir sur ou contre.

Nous souhaitons offrir l’expérience que l’on peut vivre ensemble en se respectant et que c’est à la portée de chacune et chacun.

4. Pouvez-vous nous partager un ou deux souvenirs marquants de vos (premières) expériences avec la CNV ?

  • Sur le thème de la honte, c’était tellement beau de voir ces jeunes s’ouvrir. Nous avons pu partager, chacun à notre tour, là où on vit de la honte et voir que l’on se rejoint dans les mêmes trucs.
  • Le camp sut le thème de la colère : je (Pascal) m’étais mis en colère le 2ème jour. On ne peut pas toujours être un super-héros. J’ai pu expliquer après ce qui s’était passé avec cette colère. Un jeune a été profondément touché de voir que la colère peut être suivie d’un dialogue.
  • Chambre des filles et des garçons. Par simplicité et sécurité, le choix binaire de chambre filles et chambres garçons était fait. Mais pas tous les jeunes étaient d’accord. Ils ont pris un moment de dialogue et de médiation. Ils ont montré que l’on peut dialoguer et prendre une décision ensemble. On peut vivre le conflit en offrant sa vulnérabilité et en étant Humain. On se rencontre dans des espaces où l’on peut trouver les solutions et répondre à chaque besoin.

Les différences d’âge s’assemblent et collaborent. Ce que l’on ne voit pas dans la rue où à l’école mais lors de ces camps, les âges se mélangent.

5. Quel sens cet engagement avait-il pour vous ? À quoi avez-vous pu contribuer ?

Touché de la confiance et du courage des participants qui osent venir et se laisser aller au jeu, et ceux qui reviennent à chaque fois.

En tant que facilitateurs nous pouvons vivre avec nos croyances et nos états dans ces moments. Les jeunes nous donnent beaucoup en nous montrant ce qui est essentiel comme… s’amuser !

Vivre des expériences ensemble, c’est ce qui nous permet de grandir.

Nous avons de la gratitude pour ces jeunes qui ont permis à Nat’aventure d’exister.